Pourquoi perdre son animal est un vrai deuil, et comment le traverser

Il n’y a pas de “petit deuil”.
Pas quand il s’agit d’un être qu’on aimait de tout son cœur.
Et pourtant, quand on perd un animal, le monde continue de tourner comme si de rien n’était. On retourne travailler, on fait bonne figure, on sourit.

Mais à l’intérieur, quelque chose s’est effondré… On a tous connu ou redouté ce moment qui finit malheureusement toujours par nous rattraper.

Cet article fait part de mon expérience personnelle, car il me tenait à cœur de partager avec vous mon vécu en tant que véritable amoureuse du monde animalier. J’espère qu’il pourra vous aider et vous apporter un peu de paix et d’espoir.

1. Le deuil animalier est un vrai deuil

Perdre un animal, ce n’est pas simplement perdre un compagnon.
C’est voir s’effondrer une part entière de son quotidien, de son équilibre, parfois même une partie de son identité.
Et pourtant… on en parle si peu. Comme si cette douleur n’était pas vraiment légitime. Comme si elle était “moins grave”.

A close-up image of a paintbrush dipping into a glass of water, mixing vibrant watercolors.

Mais il n’y a pas de hiérarchie dans la peine.

Nos animaux partagent nos vies pendant des années. Ils partagent tout : nos routines, nos silences, nos coups durs, nos éclats de rire.
Ils nous accompagnent sans jamais juger, avec une fidélité qui ne faillit pas et un amour inconditionnel. Ils sont là, toujours, quoiqu’il se passe.
Et leur départ laisse un vide qu’aucune parole ne peut vraiment combler.

Je l’ai vécu, moi aussi.
Lorsque Cooper est parti, je me suis sentie « vide », incomplète, comme si on m’avait arraché une partie de moi. Il n’était pas un chien parmi d’autres, pas « juste un chien ».
C’était mon Petit Rayon de Soleil, comme je l’appelais. Mon confident, mon meilleur ami, mon complice.

Rien ne m’avait préparée à cette absence, pourtant invisible aux yeux du monde.
Il était ancré dans ma vie, dans mes journées, dans ma façon même d’exister. Tout mon monde tournait autour de lui.

Je ne comprenais pas pourquoi cette souffrance semblait aussi peu reconnue.
Pourquoi, dans une société où l’on dit tant aimer les animaux, leur départ était si peu considéré.

Pourtant, on traverse toutes et tous les émotions d’un vrai deuil :

  • La tristesse, immense, parfois étouffante.
  • La culpabilité : ai-je pris la bonne décision ? aurais-je pu faire plus ?
  • La colère, le sentiment d’injustice.

Et puis le vide, surtout. Ce moment où le quotidien continue, mais plus rien n’a vraiment de sens, plus rien n’a le même goût.

Je veux que vous sachiez, vous qui lisez ces lignes, peut-être le cœur lourd, que votre peine est réelle.
Vous n’avez pas à minimiser votre peine. Vous n’avez rien à justifier.

Votre amour était sincère. Il l’est encore. Et il le restera éternellement.

2. Le regard des autres : silence, gêne, jugement…

Ce qui rend ce deuil encore plus dur à vivre, c’est l’incompréhension qui perdure autour.
On est déjà en train de tomber en morceaux à l’intérieur, et en plus, on doit faire semblant d’aller bien, parce que « ce n’était qu’un animal ».

Certaines phrases résonnent encore dans ma tête :
C’est pas possible de se mettre dans cet état pour un animal.”
“Vous verrez, vous allez en reprendre un, ça ira mieux.”

Ou cette injonction glaciale : “Il FAUT que tu en reprennes un, ça te changera les idées.”

Mais non. Il ne FAUT rien du tout.

Et surtout pas entendre ça quand on vient de perdre ce qu’on avait de plus précieux.
Pour certaines personnes, accueillir un nouvel animal est un moyen de survivre à la douleur. Pour d’autres, c’est juste impensable. Et il faut respecter ça.

Franchement…
Viendrait-il à l’esprit de dire à quelqu’un qui vient de perdre son conjoint :
“T’inquiète, tu vas en reprendre un, ça ira mieux” ?
Non. Parce que ce serait violent, mal venu, et irrespectueux.

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Alors pourquoi le dit-on si facilement pour un animal ?

C’est cette violence-là qu’on reçoit en pleine figure, en plus de notre peine.
Le manque de tact, de respect, de compréhension, d’empathie.
Et parfois, même pas un mot. Juste un silence gêné, un changement de sujet, comme si notre chagrin n’était pas “important”.

On va travailler, on fait semblant.
Il n’existe aucun congé pour le deuil d’un animal, alors qu’on est littéralement incapable de fonctionner.
On nous attend comme si de rien n’était, alors que l’essentiel vient de s’effondrer.

À mon avis, il faudrait qu’on apprenne, collectivement, à mieux entourer ceux qui vivent cette perte.
Ce n’est pas compliqué d’être humain :

  • Ne pas minimiser,
  • Ne pas dire “c’était qu’un chien/chat/cheval…” (ça fait mal, vraiment),
  • Ne pas proposer de “remplacer”,
  • Juste écouter. Être là. Dire “je suis désolé·e, je pense à toi”.

C’est tout.
Et c’est déjà beaucoup.

3. L’amour pour nos animaux est un amour à part entière

On parle souvent d’eux comme de “nos compagnons”.
Mais ce mot ne suffit pas.

Nos animaux sont des êtres uniques, sensibles, connectés à nous d’une façon presque indescriptible.
Ils comprennent sans mots. Ressentent nos états d’âme, nos douleurs, nos fragilités.

Ils sont parfois les seuls à nous voir vraiment. Sans masque. Sans jugement.
Ce sont nos piliers, nos repères.

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Un lien inébranlable qui nous unit l’un à l’autre

Cooper, je ne l’ai jamais vu comme “un chien”.
C’était Cooper. Mon Petit Rayon de Soleil. Mon P’ti Cœur. Mon âme sœur canine.
Je le disais souvent comme une évidence : “Ce n’est pas un chien parmi d’autres. C’est le chien d’une vie. Le chien de MA vie. C’est lui, et pas un autre.“
Et il le savait.

Il y avait cette connexion, cette manière qu’il avait de ressentir quand j’allais mal, même sans un mot.
Quand la douleur me clouait au lit, il poussait la porte avec sa petite truffe, venait se blottir contre moi, les yeux emplis d’inquiétude. Il ne me lâchait pas. Parfois des journées entières.
Il était mon petit infirmier à domicile. Mon gardien silencieux.

Et vous savez, ce genre de lien-là, ce n’est pas de l’imaginaire. Ce n’est pas “mignon”.
Et ce n’est pas “exagéré” de dire cela. Ce n’est pas “trop”.
C’est réel. Gravé au fond du cœur et de l’âme.
Et je suis certaine que vous aussi qui lisez ces lignes, vous partagez une relation toute aussi forte avec votre animal.

J’ai aussi vécu un moment très fort avec mon cheval, Hutch.
Un jour où j’ai fait un malaise dans le pré, un autre cheval m’a chargée.
Et là, Hutch a littéralement accouru pour s’interposer. Il s’est arrêté net à 1,50 mètre de moi, se plaçant entre nous deux comme un rempart ! Je ne l’oublierai jamais, même si dorénavant, à 30 ans, je ne pense pas qu’il serait capable de s’interposer (quoique… avec son caractère de cochon…).

Nos animaux nous protègent. Ils nous voient vraiment. Ils nous voient tels que nous sommes, sans masque, sans chichi, ils nous comprennent souvent mieux que les humains.
Et même si l’on ne partage pas la même langue, on partage un langage beaucoup plus fort : les regards, les gestes, la présence de l’un pour l’autre, jusqu’au bout.

Alors non, ce n’est pas « exagéré » de pleurer leur départ pendant des semaines, des mois, des années.
Quand on aime profondément, on ne « passe pas à autre chose« .
On apprend juste à vivre avec ce morceau de nous en moins.

Je crois profondément que lorsque leurs âmes quittent leur corps, elles emmènent un petit bout de la nôtre avec elles.
Un fragment de nous qui ne nous sera jamais vraiment rendu.
Mais qui continue d’exister, ailleurs.
Dans l’invisible. Dans notre amour qui ne meurt jamais.

4. Comment traverser ce deuil

Il n’existe pas de mode d’emploi pour survivre à la perte d’un être qu’on aimait profondément.
Chaque personne avance à son rythme. Certains mettent des semaines à retrouver leur souffle. D’autres, des années.
Et c’est normal.

Quand Cooper est parti, j’étais en mille morceaux.
Je savais qu’il fallait que je laisse partir son âme, mais comment dire au revoir à quelqu’un qu’on aime autant ?

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Alors j’ai créé un rituel, rien qu’entre nous deux.

Chaque soir, pendant 30 jours, j’ai allumé une bougie blanche. Toujours à la même heure.
Et je lui parlais. Je lui disais d’aller vers la lumière, je lui envoyais tout mon amour, mes remerciements d’avoir fait partie de ma vie, mes larmes aussi.
Ce n’était pas “parfait”. Mais c’était sincère. Et je crois que ça m’a aidée à traverser cette tempête.

Quelques mois plus tard, j’ai aussi créé un pêle-mêle avec nos plus beaux souvenirs. Des photos, des instants précieux que je voulais garder vivants.
Parce que son absence me faisait mal, mais son souvenir me faisait du bien.

Et puis un jour, j’ai eu besoin d’aller plus loin, car je devais l’admettre, je n’y arrivais pas. Pourtant, je lui avais promis de tenir bon, mais c’était au-dessus de mes moyens. Des crises de larmes impromptues, à n’importe quel moment de la journée…

J’ai pris rendez-vous avec un médium.
J’étais sceptique, je l’avoue. Je n’avais jamais fait ça. Je ressentais ce besoin, alors j’ai écouté mon intuition.

La séance m’a bouleversée. Il a évoqué des choses… des détails intimes, que personne ne pouvait inventer.
La griffe que Cooper s’était arrachée quand il avait à peine un an. Son aversion pour l’odeur de javel, qui remontait à sa première vie avec son ancien maître.
Et puis… son dernier ressenti. Ce qu’il avait vécu intérieurement, à la fin.
Je n’étais pas prête à l’entendre, mais j’en avais besoin.

Je suis sortie vidée, secouée… mais avec le cœur un peu plus léger. Apaisée. Rassurée.
Pas besoin d’y croire ou non. Ce qui compte, c’est ce que ça m’a permis de ressentir : qu’il allait bien. Qu’il veillait sur moi. Qu’il était encore là, mais différemment.

Il y a mille manières d’avancer, de faire son chemin dans ce deuil qui n’appartient qu’à vous.

Certains écrivent une lettre à leur animal.
D’autres plantent un arbre.
Certains commandent un portrait, pour continuer à le faire vivre dans leur maison.
D’autres préfèrent le silence, le repli, l’intimité.

5. Leur empreinte est éternelle

Quand un animal s’en va, il laisse une trace en nous qui ne s’effacera jamais.
Pas une cicatrice, non. Plutôt une empreinte chaude, vivante.
Un battement en plus dans notre cœur. Une présence silencieuse, mais encore bien là.

On apprend à vivre avec l’absence.
Mais on sent toujours quelque chose.
Un souffle. Un regard. Une lumière.
C’est discret, mais c’est là. Et ceux qui ont aimé un animal de tout leur être le savent : on ne les perd jamais vraiment.

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Je ne peux pas prouver ce que je vais dire.

Mais je le ressens. dans mes tripes, et dans mon cœur.

Je suis persuadée que nos animaux veillent sur nous.
Qu’ils passent “de l’autre côté”, mais qu’ils continuent de nous accompagner, différemment.
À travers les rêves, les signes subtils, les ressentis qu’on ne s’explique pas.
Ces instants où, sans raison apparente, leur odeur nous revient, leur nom résonne quelque part, ou une chaleur étrange nous traverse le cœur.

Un jour, alors que je pleurais encore Cooper — deux ans après son départ — une chanson s’est glisée dans ma liste de lecture. Une chanson que je n’avais jamais entendue auparavant, et qui ne ressemblait en rien à ce que j’écoute habituellement. C’était joyeux, presque léger…
Et pourtant, quelque chose m’a poussée à chercher les paroles, comme si je devais les comprendre.

Ce que j’y ai découvert m’a profondément troublée.
Les mots répondaient, un par un, aux pensées sombres que j’avais eues juste avant.
C’était comme un message. Comme s’il me soufflait, à sa manière : “Je suis là. Continue. Ne perds pas ta lumière.

Je crois qu’il existe un lien invisible, plus fort que la mort.
Et si je me permets de l’écrire aujourd’hui, ce n’est pas pour convaincre, mais pour témoigner.
Parce que je l’ai ressenti.
Et que, peut-être, vous aussi l’avez déjà ressenti.

Cette séance avec le médium m’a bouleversée.
Je ne m’y attendais pas. Je ne voulais pas “y croire”, je voulais juste comprendre.
Mais ce qu’il a dit ce jour-là, c’était impossible à deviner.
Et surtout… c’était juste. C’était Cooper. C’était lui. Tout lui.
Le médium non plus n’était pas prêt, peu confiant en lui à l’idée de communiquer avec un chien. Et pourtant, il a découvert la grandeur de leur âme. Il m’a confié que souvent, lors de séances de médiumnité « humaine », des animaux de compagnie se présentaient à lui, mais il n’avait jamais été jusqu’à communiquer avec eux.

Alors oui, depuis ce jour, je suis (un peu) moins en colère contre la vie.
Un peu plus en paix aussi.
Parce que je sais qu’il est toujours là, d’une autre manière.

Et peut-être que vous aussi, en lisant ces lignes, vous avez déjà ressenti ça.
Un frisson. Une coïncidence trop forte pour être un hasard.
Un rêve trop précis pour être une invention.
Alors laissez ces signes venir. Écoutez-les.
Vous n’êtes pas fous. Ils sont là pour apaiser.

Nos animaux ne disparaissent pas.
Ils nous précèdent juste, de l’autre côté du voile.

Pour finir…

Je crois que le deuil ne s’efface jamais vraiment. On apprend à vivre avec.
Je ne crois pas que l’amour s’éteint quand l’animal n’est plus là.
Je crois au contraire qu’il se transforme.
Qu’il devient plus subtil, plus silencieux… mais toujours aussi fort.
Un lien qui continue de nous réchauffer le cœur, au-delà du visible.

Si vous traversez cette épreuve aujourd’hui, sachez que vous avez le droit de pleurer, de ne pas aller bien, de prendre votre temps. Vous avez le droit d’aimer encore, même si l’animal n’est plus là physiquement.

Non, vous n’êtes pas « trop sensibles ».
Non, vous n’êtes pas “bizarres” de ressentir autant de peine.
Ce n’est pas vous le problème. C’est le manque d’écoute, le manque d’empathie autour.

C’est aussi pour ça que je fais ce métier.
Pour mettre des couleurs sur des souvenirs, pour offrir une image là où il n’y a plus de présence, pour honorer un lien qui, selon moi, ne disparaît jamais.
Ce sont des témoignages d’amour, un refuge pour les souvenirs.
Quelque chose de doux à regarder quand le cœur se serre.

Je mets toujours beaucoup de cœur dans chaque portrait que je réalise.
Je travaille lentement, parce que je m’investis à 100 % dans chaque regard, chaque expression, chaque détail.
Mes délais peuvent être longs — mais c’est toujours pour faire les choses avec justesse, avec respect, et surtout avec amour.

Pour donner une place à ces liens qu’on a trop tendance à faire taire.
Pour vous offrir, à travers un portrait, un petit morceau d’éternité.
Un refuge. Un souvenir qu’on peut regarder les jours où ça fait trop mal.

Parce qu’un lien aussi fort ne disparaît pas.

Parce que nos animaux ne sont jamais très loin.
Ils vivent encore un peu dans chaque battement de notre cœur.

Merci de m’avoir lue.
Et si vous traversez cette épreuve en ce moment : je pense fort à vous.
Si vous avez besoin de parler, vous pouvez m’envoyer un email : hello@morganebouiller.fr.
Je suis certes une totale étrangère pour vous, mais je peux vous assurer que je vous écouterai avec toute l’attention que vous méritez. Vous trouverez peut-être avec moi une façon d’exprimer ce que vous vous retenez d’exprimer, et je saurai juste être là pour vous.

Affectueusement,

Morgane,
Votre artiste animalière dévouée à mettre à l’honneur à l’amour que vous portez à votre compagnon.

J’espère que cet article vous sera utile et vous apportera un peu de réconfort. N’hésitez pas à me laisser un petit message, pour me dire ce que vous en pensez.

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